Les différentes transformations du travail et de son organisation ne
sont pas sans conséquences sur la représentation du rôle et de la place
de l'encadrement dans le champ professionnel. L'accroissement de la
population cadre ne saurait ainsi masquer de profonds changements dans
la nature même de leurs fonctions, de leurs rémunérations et de leurs
conditions de travail.
Pour que la réduction du temps de travail des cadres redeviennent
conforme à nos revendications il est indispensable de reposer les
questions des conditions de travail. Il ne peut y avoir une réelle
réduction de ce temps de travail sans réduction concomitante de la
charge de travail. La recherche de productivité ne doit pas
s'accompagner d'un accroissement du stress lié à la dégradation des
conditions de travail notamment par l'élargissement des objectifs à
atteindre sans réels moyens pour y parvenir. C'est pour cela que la
réduction du temps de travail des cadres demeure une revendication qui
doit :
- permettre le maintien de l'équilibre
entre la vie privée et la vie professionnelle
- prendre en compte la spécificité des
cadres, sans créer de segmentations artificielles.
- apporter des limites légales
nécessaires tout en laissant aux négociations le soin de définir les
formes appropriées de réduction du temps et des charges de travail
- inclure au passage une référence
horaire maximale journalière précise.
Seul moyen de satisfaire la revendication : l'instauration de la
semaine de 4 jours avec une durée maximale journalière de 10 heures.
Pour beaucoup la surcharge de travail handicape les capacités et
l'investissement professionnels. La réduction ne peut s'envisager que
par l'alternance de plages significatives de repos entre périodes
travaillées. C'est la meilleure manière de donner du temps au temps et
au final d'alléger la charge de travail.
En outre l'UCI-FO entend sur ce point remettre à plat le dernier
accord national interprofessionnel de 1983. Ce travail de refonte d'un
accord d'un autre âge doit viser le renforcement des dispositions
contractuelles en vigueur et clarifier une situation de l'encadrement
rendue floue par les bouleversements profonds qui ont transformé le
travail des cadres. Ces bouleversements appellent de nouvelles clauses
adaptées aux conditions actuelles et particulières de leurs travail.
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