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Mobilité des cadres : un
record mais
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Près d'un cadre sur trois a
connu une mobilité, interne ou externe, en 1998. L'enquête Cadroscope-Mobilité
APEC Edition 1999, révèle en outre que la mobilité externe a doublé en
un an : 11% des cadres ont changé d'entreprise au lieu de 5% l'an passé.
Si dans la grande majorité des cas, ce choix est à l'initiative de
l'intéressé, reste que 44% des cadres subissent cette mobilité et si les
" départs " négociés sont deux fois moins nombreux ( 10% au lieu de 22%
toujours selon l'APEC ), les licenciements individuels ont eux plus que
doublé en l'espace d'une année, passant de 6% à 13%. Ainsi dans le
contexte actuel, les cadres démissionnent certes plus souvent mais les
entreprises quant à elles licencient plus souvent un cadre sans aucune
transaction.
Dès lors si le changement d'entreprise est présenté comme un
choix volontaire, en réalité, il apparaît plus comme une résultante de
la politique de gestion interne des ressources humaines et des
carrières, initiée par les directions que comme une stratégie élaborée
individuellement par les intéressés. Tant que la mobilité peut se faire
dans l'entreprise de manière favorable, les cadres ne cherchent pas à la
quitter. C'est d'ailleurs ce que confirme à nouveau l'enquête Cadroscope
lorsque elle affirme que la mobilité interne reste de loin la plus
payante. En termes de rémunération, un changement d'entreprise se révèle
- à première vue - ni plus ni moins intéressant qu'un autre type de
changement : un cadre sur deux bénéficie d'une augmentation de salaire
mais par ailleurs souligne l'étude, le changement d'entreprise implique
une diminution de salaire dans 11% des cas. C'est alors le seul type de
changement professionnel qui présente autant de risque sur le plan
salarial.
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