Qui dit innovation managériale dit flexibilité. C'est ce qui ressort de
la 3ème édition du baromètre Innovation en management CSA-Manpower (1).
Selon cette étude 64% des entreprises
interrogées, innovantes ou pas, ont recours à la flexibilité.
Grandes consommatrices d'intérim et de CDD, elles adoptent plus
fréquemment l'annualisation du temps de travail ( 52% ) lorsque leur
taille est importante.
L'annualisation s'accompagne en outre d'une forte progression
tant de l'individualisation des horaires ( 50% ) que des rémunérations (
64% ). Les 35 heures ont été le principal moteur de cette tendance.
Parmi 85% des entreprises passées aux 35
heures, 73% ont développé la modulation des horaires. De plus la
réduction du temps de travail appelle un gel des rémunération. 34% des
entreprises ont fait ce choix. Les résultats de notre dernière étude (2)
présentée le 29 mars lors du Colloque organisée par l'UCI-FO au Conseil
Economique et Sociale vont dans le même sens. Concernant les cadres
passés aux 35 heures, 25% de ceux que nous avons interrogés ont vu leur
salaire gelé sur 2 ou 3 ans, et 8% ont connu une réduction de leur
salaire ou une remise à plat de leur grille de rémunération.
Les 35 heures dont l'effet en matière création
d'emploi de cadres reste très faible ( 0.6% en 2000 - APEC ) sont
manifestement synonymes de flexibilité et de charge croissante de
travail. Les cadres que nous avons interrogés déclarent retenir des 35
heures, plus de temps libre pour 36% d'entre eux, la création d'emploi
pour 6%.
En revanche 39% retiennent une charge de travail accrue et 13%
une plus grande flexibilité.
(1) Enquête 23 mars 2001 auprès 303
DRH
(2) Enquête auprès d'un échantillon de
1000 cadres selon la méthode des quotas
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