Les cadres et ingénieurs ne sont pas épargnés par le chômage. Le nombre
de demandeurs d'emploi en fin de mois appartenant à cette catégorie est
d'environ 175 000 selon les données de l'INSEE.
Toute précaution gardée, le taux de chômage des cadres avoisine
les 5% ; très largement inférieur au taux national il a connu néanmoins
une progression régulière le conduisant à doubler en l'espace de 10 ans.
Il convient donc d'anticiper les transformations en cours dans le
monde du travail pour favoriser le plus efficacement l'insertion
professionnelle.
Les actions en matière d'emploi doivent combiner le maintien
d'une croissance économique régulée, le renforcement des dispositifs de
formation initiale et continue, l'innovation en matière d'organisation
du travail. La réduction du temps de travail est l'une de ces actions à
conduire. Si nous défendons les 35 heures nous veillons parallèlement à
ce que les accords signés favorisent la création de véritables emplois
sans remettre en cause les garanties collectives des salariés.
Le succès de ces actions passent par une plus grande place faite
aux engagements en matière d'amélioration des conditions de travail et
de réduction des charges associées. Cette condition nécessaire n'est
cependant pas suffisante.
C'est pourquoi l'UCI-FO poursuit ses efforts pour que les cadres
bénéficient d'une réelle réduction du temps de travail. Ce qui suppose
que les aménagements envisagés s'accompagnent plus encore d'une
redéfinition des charges de travail et que les objectifs soient révisés
pour tenir compte de la réduction du temps de travail. La diminution du
temps de travail est l'un des éléments qui doit concourir au travers de
la signature d'accords négociés à la création d'emploi.
La reprise de la croissance ne doit pas réduire nos efforts en
matière de lutte contre le chômage. Même si leur situation s'est
améliorée, les cadres et ingénieurs sont eux aussi concernés au même
titre que les autres salariés par le chômage. Anticiper les mutations du
travail c'est alors favoriser par des politiques négociées au plus près
des réalités économiques et sociales le développement de l'emploi.
- Lutter contre le chômage c'est
combattre en premier lieu le chômage de longue durée. Ce combat passe
par des actions préventives et curatives afin de prévenir les risques
d'exclusion du marché du travail. A ce titre il convient de favoriser la
mise à disposition des cadres d'outils utiles à la gestion de leur
carrière professionnelle tout en favorisant leur connaissance du marché
de l'emploi. Ces actions d'aide à la reprise d'emploi nécessite des
services performants où les conseils s'articulent autour d'un soutien
actif et personnalisé notamment pour les cadres chômeurs de longue
durée. L'expérience de l'APEC dans ce domaine est à ce titre
significative. mise à disposition des cadres d'outils utiles à la
gestion de leur carrière professionnelle tout en favorisant leur
connaissance du marché de l'emploi. Ces actions d'aide à la reprise
d'emploi nécessite des services performants où les conseils s'articulent
autour d'un soutien actif et personnalisé notamment pour les cadres
chômeurs de longue durée. L'expérience de l'APEC dans ce domaine est à
ce titre significative.
- Favoriser l'insertion professionnelle.
Cela suppose que les efforts portent principalement sur le maintien d'un
enseignement public et laïc de qualité. Consolider la formation initiale
en favorisant l'accès pour tous à la formation continue participe à
l'amélioration des capacités d'insertion professionnelle.
- Assurer par la négociation collective le
renforcement des droits des salariés de l'encadrement pour un
maintien et un développement de leurs qualifications, savoirs et
compétences au sein de leur entreprise. Cette préoccupation ne doit pas
être de la seule responsabilité des salariés concernés ; elle implique
la responsabilité des employeurs en ce qui concerne la gestion de
l'emploi tant au niveau quantitatif que qualitatif ( garanties
salariales, qualifications...)
- Lutter contre l'inégalité professionnelle
en favorisant par des politiques d'emploi communes et des modes
d'organisation du travail adaptés au respect de l'équilibre entre la vie
privée et la vie professionnelle, l'accès des femmes aux fonctions
d'encadrement. Cela suppose une modification du rapport au travail
notamment en refusant d'associer à la performance l'accroissement de la
charge et de la tension au travail.
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