La loi du 4 mai 2004 sur la réforme de la formation professionnelle
vient de fêter son premier anniversaire. Ceci donne l'occasion à
Entreprises et Carrières ( n°du 7/06/2005) de dresser un premier bilan
des avancées qu'a déjà pu permettre ce texte, qui est notamment porteur
de la mise en place du tout nouveau Droit individuel à la formation (DIF).
Globalement, le bilan est plutôt satisfaisant, puisque l'année qui vient
de s'écouler a été marquée par une importante activité de négociation de
branches. 85% des branches ont déjà abordé le sujet et, à ce jour, 135
accords de branche ont été signés. Il reste quelques ombres au tableau,
dont notamment le fait que la réforme n'a pour le moment été que
faiblement appliquée dans les PME.
Celles-ci s'inquiètent de son financement, ainsi que de l'absence des
salariés du processus de production lors de leur formation. Entreprises
et Carrières rend également compte d'une enquête réalisée en avril par
EFE (Edition-formation-entreprises), cabinet de conseil et de formation
professionnelle des cadres et dirigeants d'entreprises, qui a pour ce
travail interrogé les DRH, responsables de formation et cadres
dirigeants de 150 entreprises.
On apprend qu'un cadre sur quatre pense utiliser ses droits acquis au
titre du DIF dès 2005 ; à l'inverse, près de 6 cadres sur 10 (57%),
préfèrent «attendre au moins une ou deux années pour accéder à des
formations de plus longue durée», les 20% restants ayant fait part de
leur intention de réfléchir plus longtemps sur leur stratégie de
formation. Quoi qu'il en soit, il apparaît, comme le note l'enquête, que
«les cadres sont les salariés qui vont réagir le plus rapidement pour se
saisir du DIF, alors qu'ils sont déjà ceux qui ont le meilleur taux
d'accès à la formation continue». (Entreprises et Carrières, pp21-22,
07/06/2005)
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